Numéros parus

Considérant que la politique et l’économie ne sont pas tout en matière d’écologie, il convient de tenir compte des dimensions spirituelles et culturelles que le modernisme aurait estompées, voire effacées au fil du temps. Ce numéro souhaite explorer les rapports entre la transition écologique et la spiritualité : comment l’écospiritualité peut constituer – ou devenir – un dénominateur commun pour favoriser un changement de paradigme, au-delà des clivages politiques et/ou religieux ? Cette articulation a maintenant des résonnances globale et nous pensons notamment au message du 23 septembre 2014 adressé au Secrétaire Général de l’ONU par trente dignitaires religieux, issus de vingt-et-un pays, demandant que des mesures d’urgence concernant le réchauffement climatique soient appliquées par les chefs de gouvernements. L’interconnexion entre spiritualité et préoccupations écologiques de notre époque sera explorée par les autrices-eurs des articles de ce numéro qui s’inspirent notamment de Michel Maxime Egger sur « l’écologie intérieure » ou dans l’ « éveil de la conscience et dans la reconnaissance de l’interdépendance de toutes choses ».

Les approches historiques, philosophiques, théologiques, mais aussi psychologiques ou cinématographiques seront abordées dans ce numéro sur l’une des plus grandes questions de l’humanité. Elles seront complétées par des ouvertures sur la relation d’aide, des expériences vécues ou des interrogations sur la théodicée. Cette thématique repose notamment sur l’a priori de l’existence du mal, physique, métaphysique ou moral selon la typologie de l’Essai de théodicée de Leibniz ou sur les concepts de vouloir et du pouvoir de Dieu.

De la douceur angélique des poètes chrétiens à l’infamie des brûleurs d’hérétiques, de l’humilité profonde d’un ordre monastique aux rutilances des pompes épiscopales, des hauteurs de la miséricorde aux abîmes les plus obscurs des haines assassines, tout peut prétendre au rang d’un témoignage de foi. Le témoignage, lorsqu’il s’apparente à la transmission et au partage d’une intime conviction, davantage de type fidéique plutôt que rationnel, relève d’une déclaration de foi, par le truchement de mots, de gestes, de signes et d’actions et ceci à plus forte raison que la raison n’est guère sollicitée. Nous explorerons dans ce numéro les diverses formes de témoignages et leurs encrages.

« Pardonne-nous nos offenses » nous situe indubitablement à l’une des articulations fondamentales de la foi chrétienne. Cette thématique riche sera explorée sous différents éclairages, des arts plastiques à l’éthique, de la philosophie à la théologie, du droit à la psychologie, sans négliger l’apport de témoignages personnels.

Ce second numéro de Foi et scienceest dédié aux « nouvelles perspectives ». Le « croire » a-t-il des limites que le « savoir » ne connaîtrait pas ? Ou la raison a-t-elle des limites que la foi lui imposerait au nom du « Tout Autre » dans sa pleine majesté ou en vertu de notre faiblesse à la cerner au travers de tous les déterminants dont on chercherait à l’affubler ? L’histoire de l’humanité pourrait être lue selon le prisme de trois moments : la vision théocentrique, le schéma anthropocentrique et la lecture égocentrique qui articulent différemment « le croire et le savoir ». Les autrices-eurs des articles de ce numéro donnent des éclairages au sein d’une mosaïque toujours réécrite.

Ce premier numéro consacré à la thématique Foi et sciencequi a passionné de nombreuses-x contributrices-eurs est articulé en « regards croisés ». Il gravite autour de la question fondamentale : faut-il nécessairement annihiler la raison pour justifier la démarche de foi, ou, en termes kierkegaardiens, considérant la foi comme une sorte de saut dans l’irrationnel, « abolir le savoir pour lui substituer la croyance », sous prétexte que c’est le cœur qui sent Dieu et non la raison ?

Relier la créature à la source même de la création, la prière ne repose pas forcément sur le mode verbal, mais s’exprime parfois par un geste, une position, une action, une contemplation. Le but du présent numéro n’est pas sémantique ou lexicographique, mais plutôt d’aborder une exploration plus large et plus profonde en passant par la méditation, les fonctions psychologiques de la prière ou la contemplation artistique.

Le but du présent numéro est de relier les bouleversements de nos civilisations et de nos cultures, à l’échelle de l’histoire contemporaine, aux nouveautés notoires que sont la médiatisation du religieux, le vieillissement de la population, l’expansion du mutliculturalisme, les perspectives écologiques, les interrogations que soulèvent les nouvelles technologies et les restructurations du religieux. Différents éclairages seront ainsi apportés sur l’interaction entre la dynamique sociale et la dynamique spirituelle.

Ce numéro permet de découvrir les liens entre la création artistique et les valeurs spirituelles à travers les arts plastiques, la musique et la littérature, avec des incursions dans l’architecture et dans le cinéma.

Le besoin de sécurité, et le besoin de simplicité, sont deux piliers qui appartiennent à toutes manifestation sectaires selon Joseph Ratzinger. Le présent numéro a choisi de situer le fondamentalisme au carrefour de la peur et de la séduction qui correspondent aux mêmes ancrages comportementaux.